Bonjour
La réponse du Collège communal à notre question sur la Convention des Maires vient de tomber.
Et le constat est, hélas, amer : la majorité actuelle reconnaît l’importance de la transition énergétique… tout en expliquant qu’elle n’a pas les moyens d’y participer activement.
Autrement dit, la commune de Rebecq ne rejoindra pas, pour l’instant, la dynamique européenne des communes engagées dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique.
Un choix qui interroge, surtout à une époque où chaque niveau de pouvoir est appelé à prendre sa part de responsabilité.

Un engagement annoncé, mais pas assumé
Lors de la campagne électorale, les engagements en faveur du climat étaient nombreux : transition énergétique, mobilité douce, amélioration de l’isolation des bâtiments publics, gestion durable des ressources…
Mais aujourd’hui, la majorité reconnaît ne pas disposer des ressources humaines et financières nécessaires pour respecter ces engagements.
Pourtant, la Convention des Maires n’est pas un gadget politique : c’est un cadre de travail concret, accompagné d’un soutien technique (notamment via le réseau POLLEC), qui permet d’agir de manière structurée et collective.
Ne pas y adhérer, c’est reculer dans la course contre le réchauffement climatique et se priver d’outils que d’autres communes de la région utilisent déjà avec succès.
Des promesses locales… freinées par des choix régionaux et fédéraux
Le Collège communal invoque des contraintes budgétaires.
Mais il faut rappeler que ces difficultés ne tombent pas du ciel : elles découlent aussi de décisions prises à d’autres niveaux de pouvoir, dominés par les mêmes partis que ceux également présents dans le cartel actuellement au pouvoir à Rebecq.
Les transferts de charges vers les communes, la hausse des coûts énergétiques publics, ou encore la complexité administrative imposée aux pouvoirs locaux fragilisent nos finances.
Résultat : on renonce à des projets structurants, pendant que d’autres communes, mieux soutenues ou plus ambitieuses, avancent.
Le climat n’est pas une affaire de parti
Chez Rebecq Autrement, nous refusons de voir le climat réduit à une opinion politique.
La transition écologique n’est ni de gauche ni de droite : c’est un impératif collectif.
Chaque retard pris aujourd’hui aura un coût humain, social et économique demain.
Nous croyons qu’une commune comme Rebecq peut être exemplaire, même avec des moyens limités, si elle s’en donne les moyens et la volonté politique.
Des initiatives simples ont déjà été prises et sont des pas dans la bonne direction.
Mais elles ne remplacent pas une stratégie globale et cohérente.

Comprendre pour agir : une volonté inégale
C’est dans cet esprit que, suite à notre demande, un groupe de travail “Climat” a été mis en place au sein du Conseil communal, avec l’objectif de mieux former les élus et de renforcer la compréhension collective des enjeux environnementaux.
Dans ce cadre, une participation à la Fresque du Climat a été proposée à tous les mandataires et décideurs administratifs rebecquois.
Cet atelier collaboratif, largement reconnu, permet de comprendre de manière ludique et scientifique les causes et conséquences du changement climatique, afin d’identifier les leviers d’action locaux.
Mais là encore, la mobilisation n’a pas été au rendez-vous : seuls trois élus se sont inscrits à la formation, dont deux issus de l’opposition. Le fait que le Président du groupe de travail n’ait pas mis en application les décisions de sensibilisations préalables à l’invitation à la Fresque peuvent expliquer ce constat bien qu’au cours de nos travaux au sein du Conseil communal, nous avons pu constater que ces préoccupations en laissent plus d’un, pour ainsi dire, sceptiques voire hilares.
Un signal préoccupant, alors que la transition nécessite avant tout une prise de conscience partagée au sein de la classe politique locale.
Un espoir : l’engagement de l’administration communale
En revanche, nous nous réjouissons de constater que de nombreux membres de l’administration communale ont choisi de participer à cette formation.
C’est un signe encourageant, car ces agents sont les véritables piliers de la continuité de l’action publique, au-delà des alternances politiques.
Leur engagement, leur curiosité et leur volonté d’agir constituent une base solide sur laquelle nous pouvons construire une politique climatique cohérente et durable à Rebecq.
C’est à travers ce type de démarches concrètes et transversales que nous pourrons, ensemble, dépasser les clivages partisans et inscrire la transition dans la durée.
Un appel à la cohérence et à l’action
Notre commune ne peut pas se contenter d’actions symboliques ou ponctuelles.
Nous devons réinscrire la transition écologique au cœur du Plan Stratégique Communal, avec des moyens, des objectifs mesurables et une réelle concertation citoyenne. Faut-il le rappeler, l’autorité communale tient un rôle d’exemplarité. Comment exiger des citoyens de mettre en œuvre des changements dans leur quotidien si l’administration, elle-même, ne le fait pas.
Rebecq Autrement continuera à plaider pour :
- une adhésion pleine et entière à la Convention des Maires,
- une planification locale ambitieuse de la transition énergétique,
- une transparence budgétaire sur les choix politiques impactant notre avenir collectif.
Le climat n’attendra pas la prochaine législature.
Il est temps de passer des déclarations aux actes, ensemble, pour une commune solidaire, résiliente et responsable.
Pour en savoir plus :
- La Convention des maires expliquée par l’Union des Villes et Communes de Wallonie
- POLLEC – Politique locale Énergie Climat sur le site de la Wallonie
- Ensemble, créons le déclic avec la Fresque du Climat !
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